Lutter contre les cyberviolences
Les cyberviolences font partie des risques liés à nos usages sur les plateformes numériques. L’EMI permet d’aborder ces problématiques avec les élèves, notamment par le prisme du respect d’autrui, de la liberté d’expression et ses limites, de la communication sur les réseaux sociaux dans un cadre éthique et responsable, mais aussi en traitant de la question des identités numériques. Il s’agit de faire réfléchir les élèves sur ces questions cruciales, qui traversent l’École.
Le nouveau programme EMC permet d’aborder ces problématiques, à partir de situations incarnées et/ou de projet à l’échelle de l’établissement, comme par exemple en classe de CM1 (cyberviolences et harcèlement en ligne), en classe de 5ème (discours de haine en ligne).
Selon Jocelyn Lachance, maitre de conférence HDR en sociologie à l’université de Pau et membre du laboratoire CNRS TREE, le harcèlement peut se dérouler dans la sphère des réseaux sociaux, mais peut aussi se dérouler dans tous les espaces publics et privés. En parlant de cyberharcèlement, il y a un risque de ne pas saisir le harcèlement dans toutes ses dimensions, et de ne limiter ce phénomène qu’aux usages des réseaux sociaux. Jocelyn Lachance préconise de parler d’un « harcèlement qui utilise les réseaux sociaux ».
Dans le même sens, la loi considère que les cyberviolences sont une forme aggravée du harcèlement (article 222-33-2-2 du code pénal). Il s’agit donc d’un délit. (infraction jugée par le tribunal correctionnel et punie principalement d'une amende et/ou d'une peine d'emprisonnement inférieure à 10 ans). Il est plus sévèrement puni si la victime a moins de 15 ans.
Les cyberviolences peuvent prendre plusieurs formes :
- les intimidations, les insultes, les moqueries ou les menaces en ligne ;
- la propagation de rumeurs ;
- le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale ;
- la création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social* à l’encontre d’un camarade de classe ;
- la publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture ;
- Le sexting (c’est la contraction de « sex » et « texting »). On peut le définir comme des images produites par les jeunes (17 ans et moins) qui représentent d’autres jeunes et qui pourraient être utilisées dans le cadre de la pornographie infantile.
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En cas de harcèlement, , que vous soyez victime ou témoin, appelez le 3020 et trouvez des outils pour vous aider sur le site https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr
En cas de cyberharcèlement, l’association e-enfance met aux victimes et à leurs parents le 3018. Le numéro 3018 gratuit, anonyme, confidentiel, est le numéro national contre le cyberharcèlement et problèmes des jeunes sur Internet et réseaux sociaux.
Dans l’univers de la famille Tout-Écran, le CLEMI national propose des ressources permettant de comprendre cette problématique et d’en parler avec les élèves.
J'ai montré mon corps sur les réseaux sociaux
J'en ai marre des cyberharceleurs
Qui a balancé cette photo de moi sur les réseaux sociaux ?
Liker peut blesser
Parmi les autres ressources de la Famille Tout-Écran qui permettent de prévenir ou de lutter contre les cyberviolences, vous pouvez consulter les deux guides ci-dessous qui contiennent des fiches pédagogiques.
La Charte de confiance de la famille Tout-écran, notamment la règle n° 4 : https://www.clemi.fr/familles/publications/le-guide-de-la-famille-tout-ecran/conseiller-les-ados-sur-lusage-des-reseaux-sociaux/la-charte-de-confiance-de-la-famille-tout-ecran-10-regles-dor-partager-avec-ses-enfants
La CNIL propose également plusieurs ressources, notamment sur la page "Rester net sur le web".
Accès direct : https://www.cnil.fr/fr/10-conseils-pour-rester-net-sur-le-web
Le livret enseignants « Protégez la vie privée de vos élèves » :
Produit par la CNIL, Il se compose cinq fiches adaptées au programme scolaire des cycles 2 et 3. Chacune présente le déroulé d’une séance de travail en classe en plusieurs temps dont un consacré au jeu.
Livret enseignants « Protégez la vie privée de vos élèves »